LES PARAPENTISTES BOURBONNAIS: DEVIDOIR je veux te revoir.

Aujourd'hui, nous avons été conviés par Patrick ( un autre...) pour nous transformer en pilote d'essais, un rêve. Ce "géotrouvetout" du parapente, vient de réaliser un dévidoir, qu'il veut essayer en situation réelle.
Nous nous retrouvons cinq pilotes courageux, pour tenter l'aventure. En ce qui me concerne le treuil je connais, le dévidoir je n'ai jamais pratiqué.
Pour le "non sachant" un dévidoir ça ressemble à un treuil mobile, embarqué sur un véhicule, il tracte dans un premier temps le parapentiste, et ensuite il dévide son fil d’Ariane, pour monter encore plus haut le pilote.

Patrick, son dévidoir et le véhicule tracteur. (la moto n'a rien à voir dans l'affaire...)

Nous nous retrouvons dans un coin perdu du Berry, ou Patrick dispose pour cet usage d'un chemin privé carrossable rectiligne d'environ 2,5 km de long, de quoi dérouler pas mal de câble.

Le Kaiid au bout du fil d’Ariane

A notre arrivée nous constatons que le vent de NE est soutenu, voir rafaleux et hélas de travers de 45 à 90° par rapport à notre axe de décollage. Il va falloir soigner les décos....
Raymond toujours courageux, et le premier pilote d'essais, il s'envole dans du fort, voir très fort, le couple conducteur du véhicule, machiniste du dévidoir, se rôde, et la montée se fait avec quelques embardées. Mais ça vole, ça monte même bien.

Une manche à air bien agitée

Raymond survol les blés.

Ensuite Dédé, toujours au top, enchaîne trois vols de suite, pas impressionné par ce qu'il connaît déjà depuis longtemps, et hop trois vols de plus. Le dernier va même le faire sortir du bocal, histoire qu'il marche un peu.

Dédé sous sa trekking Alpine

Le Kaiid, s'y colle, et profite que le binôme mobile conducteur, machiniste, est presque rôdé, pour s'envoler haut et loin dans des thermiques couchés. Il va nous faire une dizaine de kilomètres et ira se poser non loin de ST AMAND MONTROND, juste à côté de l'abbaye de Noirlac. Cet atterrissage impromptu a du provoquer un sacré émoi chez les nonnes du bâtiment, qui n'avaient jamais vu une créature divine à moustaches, arriver sous un chiffon. Comme en plus il s'est posé sous le vent d'un relief, son posé fut quelque peu turbulent, créant certainement de l'animation voir de l'inquiétude dans le couvent.

Le Kaiid, part pour le couvent....

Je gomme mes dernières hésitations, et je m'y colle aussi, plein d'espoir devant le départ du Kaiid, je branche même le gps... qui finalement n'aura pas grand chose à enregistrer, tous les thermiques ont été pris par mon prédécesseur.... le bougre.
Un deuxième vol de suite, avec changement de conducteur véhicule, belle montée, gros thermique trouvé au cours de l’ascension, mais hélas rupture du câble. Les mauvaises langues du site, vont mettre en cause ma surcharge pondérale, ce que je nie farouchement....
Roger, essaye à son tour en fin de soirée, ce type de vol, qui est fort intéressant, pour nos zones manquant de relief ; lui aussi en redemande.

Merci à Patrick (l'autre...), qui a bossé tout l'hiver sur sa machine, cette conception n'est pas à la portée du premier bricoleur venu. Son dévidoir est monté avec un moteur de scooter, un frein à disque, un trancaneur, bref du bel ouvrage.
J'ai hâte de recommencer, avec le vent dans le bon axe, ça devrait monter haut....
Son dévidoir à quoi ressemble-t-il ? à ça ...

Le plus étonnant de la journée fut à mes yeux, la nouvelle sellette de Dédé, sellette artisanale qu'il peut, soit utiliser en vol, soit pour les prochains barbecues, pour se glisser les pieds sous la table plus rapidement...quel malin!!!