Une délégation
de pilotes du club «Fil d’Air » réalise, du jeudi 13 avril au mardi 18
avril, une session de vol en Espagne. La délégation associe à son projet un
pilote réputé dans le monde entier, inventeur du site de la Loge des Gardes. Sa
compagne, elle-même membre du club « Laprugne Vol Libre », et
photographe de renommée internationale, assure la mise en images de la session.
Nous allons représenter notre joli
département (03) dans le ciel catalan.
Jour 1 : jeudi
13 avril
9h00 : notre
petite troupe se retrouve au siège du club « Fil d’Air » à Commentry chez Juju,
l’initiateur de cette virée. La route est légèrement longue, mais ponctuée de
jolis paysages et de fous rires.
19h00:
arrivée à Montblanc en Tarragone, il est l’heure de faire quelques provisions
pour notre séjour.
20H00:
installation au mas de la famille de notre président. Enfin, il est temps de
prendre du repos et de planifier la journée du lendemain.
Jour 2 : Vendredi 14 avril
8h00: lever et
départ à 9h00 pour la découverte des sites locaux. Après le briefing météo, nous nous dirigions
en direction du col du Lilla (N/O/NO , 347m de dénivelé), site à l’Est de
Montblanc, à environ 30 minutes de notre lieu de vie. Difficile de bien
localiser les zones d’atterrissage et de décollage, car il n’y a aucune
signalisation. On peut remercier notre fédération pour le travail réalisé dans
notre pays et merci aussi à l’application ParagladingMap pour les informations
sur les sites catalans. Après une 1h de recherche, nous parvenons enfin à
localiser le décollage, mais aucune idée de l’endroit où atterrir, et hélas, il
y a beaucoup trop d’air pour notre activité (+30km/h).
Nous décidons
donc de partir visiter les autres sites, proches de notre lieu de séjour. Nous
nous déplaçons au Nord et arrivons au décollage de Serra Del Tallat :
orientations SE/S/SO, 171M de dénivelé, site de soaring, au pied d’un parc
éolien. Bien sûr, vent de «cul» pour nous ce jour, mais rien de bien grave:
notre bonne humeur et le gigantisme des parcs éoliens catalans nous permettent
de terminer notre matinée pleine de belles rigolades.
Après une petite collation, nous prenons la direction de Reus, cité balnéaire de la côte catalane, afin de travailler quelques exercices de gonflage sur la plage…. Trop touristique pour nous, nous prenons la direction d’Alforja, petit village où une école de parapente devrait se trouver... Proche du village, nous apercevons une aile et arrivons facilement à trouver l’atterrissage. Il y a une aile solo au sol et un biplace encore en l’air. Grâce à notre traducteur officiel, Domi, et à notre rencontre avec un pilote local qui a quelques problèmes de démêlage at auquel nous donnons un coup de mains, nous sommes gracieusement accompagnés au décollage d’Alforja (SE, 428m de dénivelé). Après une journée fortement ventée, il n’y a plus d’air au décollage. Par conséquent, une personne doit pousser le biplace. Le dos voile est de rigueur… Les couleurs de la roche sont de toute beauté; nous apercevons au loin la Méditerranée. Nous décollons, mais rien ne nous tient et il faut vraiment toute la finesse de nos ailes pour raccrocher l’attéro: aucun vachage possible… Après ce premier vol, nous voilà tous de retour au village.
Jour 3 : samedi 15 avril
Dès le matin, nous
constatons qu’il y a beaucoup trop d’air. Nous décidons donc de faire les
‘’touristes’’ et d’aller se promener dans la station balnéaire de Cambrils au
sud de Reus. Lors de la visite du port, un guide de pêche au gros nous
conseille un sympathique restaurant, « Les Barques », qui propose des plats
régionaux. Nous avons tous opté pour une magnifique assiette de poissons et
fruits de mer. La journée se termine par la visite de la ville de Montblanc, à
4 km de notre habitation: une cité médiévale qui de l’extérieur ne paye pas de
mine, mais qui, à l’intérieur, est extraordinaire. Ses remparts ainsi que ses
églises et ses chocolateries sont tous simplement splendides et…délectables! A
cette époque, les fêtes de Pâques sont très appréciées par les Catalans, ainsi
que par les touristes. Je vous conseille fortement de déguster les tapas et les
pâtisseries de cette région.
Jour 4 : dimanche 16 avril
Nous assistons
à un formidable et extraordinaire spectacle de chants d’oiseaux, organisé sur
notre lieu de villégiature. Les compétiteurs sont tous des hommes et c’est
plutôt rigolo de voir de bons gaillards balancer des boites recouvertes d’un
joli tissu fleuri, faisant tous silence lors du moment si attendu du passage
devant les juges des chants des oiseaux…
Après un bon
repas et quelques émotions suite à un petit problème de porte verrouillée de
l’intérieur (merci la radiographie et la famille de mon beau-père, Pierro), je
m’aperçois que le déplacement des cumulus est plutôt lent et bien axé par
rapport au col du Lilla. Nous prenons la direction du col, là où le vol du
premier jour était impossible. J’arrive
aux antennes, tout est parfait… Je m’équipe en ayant pris soin de regarder via
mes jumelles où se situe un atterrissage convenable, car aucun endroit n’est
identifié et identifiable! Je valide mes
impressions météorologiques du début. Le vol est court mais fantastique, à
proximité de l’habitation familiale de Juju. Après ce vol, la dégustation de
saucisses et poitrines de porc au
barbecue aide à l’organisation de la dernière journée: Organyà, « la
Mecque »… A demain!!!
Jour 5 : lundi 17 avril
8h00 : les
sourires sont sur nos lèvres. De plus, les informations données la veille par
des pilotes situés dans les Pyrénées françaises sont favorables aux vols.
Organyà nous voilà!!!
Deux heures de route et nous arrivons à
l’atterrissage de cette jolie vallée…
Notre estomac
nous crie famine, alors nous allons nous
faire un petit déjeuner suivi d’une visite d’Organya. Nous nous rendons ensuite
à l’école de parapente locale et la boutique NIVUIK. Agréablement accueillis
par la gérante de cette boutique, nous apercevons deux magazines de
‘’Parapentes +’’, ces deux numéros qui cite la grandeur universelle de nos deux
clubs respectifs d’appartenance. Fortement émue de cette rencontre, la gérante
de la boutique nous demande de bien vouloir lui faire l’honneur de lui
dédicacer les deux magazines. Dès lors, est scellée l’entente entre le club
‘’Fil d’air’’ et celui de ‘’Laprugne Vol Libre’’.
Notre hôtesse
nous informe que le créneau débute à 13h et 14h.
Allez, midi ! C’est l’heure du
pique-nique à l’attéro.
13h00:
arrivée au décollage 830 m d'altitude (242m au dessus de l'attéro). Domi, ayant déjà volé à
Organya, explique la ligne de soaring à pratiquer, afin de pouvoir se
positionner au sommet de la crête (1655 m). Il décolle juste après ses
indications. Quelques minutes après, il est déjà à hauteur de la ligne de la
crête, rejoint ensuite par Jean et Juju. Raphaël et Yannick nous rejoignent peu
de temps après. Nous avons la chance d’être accompagnés de rapaces tels l’aigle
royal et des vautours par dizaines. Les conditions de cette journée sont
extraordinaires : des plafs à 2000 m et zéro dégueulante… ça monte partout !!!
Après ce magnifique vol, nos cinq pilotes posent sans encombre, souriant de ces
sourires que seule notre discipline sait provoquer et nous offrir. Nous voilà
sur la route du retour pour notre dernière nuit en Catalogne. Des images plein
la tête, la route est silencieuse suite aux émotions vécues par chacun de nous
lors de ce vol.
Jour 6 : mardi 18 avril
Nous reprenons
la route pour retrouver notre joli département. Des souvenirs plein la tête, le
cœur plein d’émotions, nous sommes à la fois tristes de partir mais aussi dans
l’euphorie de revenir un jour…
Je remercie toute la bande de parapotes du séjour, un grand merci à DoDo
pour les magnifiques photos réalisées pendant notre séjour. Merci à Domi pour
la traduction avec les locaux, à Yannick pour sa conduite sécuritaire et le
prêt de son véhicule. Bise à mon amour Jean VALLI suite à notre dédicace à la
boutique et école NIVIUK qui scelle pour la vie notre tendresse commune. Et surtout un grand merci à Pierre et
Yannick, les parents de Julien, pour nous avoir donné l’opportunité de loger
dans la maison familiale de ce joli petit village catalan.
JUJU.
Et gracia à la CATALOGNE !
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